Introduction

Retrouvez ici les synthèses des cours, mes documents de préparation de cours, les liens des vidéos support, les ressources annexes étudiées.

Programme de 6ème

Le programme d'histoire en 6ème s'articule autour de ces trois thèmes:

  • Thème 1 - La longue histoire de l'humanité et des migrations : Ce thème explore les origines de l’humanité, l’évolution des premiers hommes et leurs migrations à travers le monde, qui ont façonné les premières sociétés.
  • Thème 2 : Récits fondateurs, croyances et citoyenneté dans la Méditerranée antique au Ier millénaire avant J.-C. : Ce thème étudie les récits fondateurs, les croyances religieuses et l’émergence de la citoyenneté dans les grandes civilisations méditerranéennes comme la Grèce, Rome et Israël au Ier millénaire avant J.-C.
  • Thème 3 : L'empire romain dans le monde antique. : Ce thème explore l’expansion, l’organisation et l’influence de l’Empire romain, qui a dominé une grande partie du monde antique et marqué durablement les civilisations.

Les Cours

Thème 1 - La longue histoire de l'humanité et des migrations

chapitre 1 : Les débuts de l'humanité

L’humanité n’a pas toujours existé comme aujourd’hui. Les premiers hommes sont apparus il y a plusieurs millions d’années en Afrique et ont évolué progressivement pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Ce chapitre nous permet de comprendre l’évolution des premiers êtres humains et comment ils ont vécu au fil du temps.

Humanité :

Ensemble des êtres humains, passés et présents.

Évolution :

Transformation progressive des espèces vivantes au fil du temps.

1. L’apparition des premiers êtres humains
Les origines de l’humanité

Les premiers ancêtres de l’Homme sont apparus en Afrique il y a environ 7 millions d’années. Parmi eux, on trouve des espèces comme Toumaï, découvert au Tchad. Les premiers véritables hommes (du genre Homo) sont apparus il y a environ 2,5 millions d’années.
Le plus ancien représentant de notre espèce, Homo sapiens, est apparu il y a environ 300 000 ans en Afrique. Il est le seul à avoir survécu jusqu’à aujourd’hui.

Homo sapiens :

Espèce humaine à laquelle nous appartenons.

Préhistoire :

Période qui commence avec l’apparition des premiers humains et se termine avec l’invention de l’écriture.

Les migrations des premiers humains

Les premiers hommes ne sont pas restés en Afrique. Ils ont migré vers l’Europe, l’Asie et ensuite vers l’Amérique et l’Océanie. Ces migrations se sont faites lentement, sur des milliers d’années, au rythme des changements climatiques et de la recherche de nourriture.

Migration :

Déplacement d’un groupe de personnes d’un endroit à un autre.

Changement climatique :

Modification durable du climat qui influence les conditions de vie.

2. La vie des premiers humains
Des chasseurs-cueilleurs nomades

Les premiers hommes vivaient en petits groupes et étaient nomades. Ils se déplaçaient en fonction des saisons et des ressources disponibles. Ils se nourrissaient de chasse, de pêche et de cueillette.
Ils utilisaient des outils en pierre taillée pour couper la viande, creuser ou fabriquer des armes. Homo habilis, il y a 2,5 millions d’années, est le premier à avoir fabriqué des outils simples.

Nomade :

Qui se déplace en permanence sans habitation fixe.

Chasseurs-cueilleurs :

Mode de vie basé sur la chasse des animaux et la cueillette de fruits et plantes.

La maîtrise du feu

Il y a environ 400 000 ans, les premiers humains ont appris à maîtriser le feu. Cela leur a permis de :
Se réchauffer dans les climats froids,
Faire fuir les animaux dangereux,
Cuire les aliments, ce qui les rendait plus digestes.

Maîtrise du feu :

Capacité à allumer, entretenir et utiliser le feu.

3. Les premières œuvres d’art et croyances
L’art des premiers hommes

Il y a environ 35 000 ans, les premiers hommes ont commencé à peindre des dessins sur les murs des grottes. Ces peintures rupestres, comme celles de la grotte de Lascaux, représentaient surtout des animaux et des scènes de chasse.
On pense que ces peintures avaient une signification religieuse ou servaient à transmettre des connaissances aux générations suivantes.

Peintures rupestres :

Dessins réalisés sur les parois des grottes par les premiers hommes.

Lascaux :

Grotte en France où ont été découvertes des peintures préhistoriques.

Les premières croyances

Les premiers hommes enterraient leurs morts avec des objets, ce qui montre qu’ils croyaient peut-être en une vie après la mort. Ces pratiques marquent les premières croyances religieuses de l’humanité.

Croyance :

Fait de penser que quelque chose existe ou est vrai sans preuve scientifique.

Rite funéraire :

Ensemble de gestes et de cérémonies réalisés pour honorer un mort.

Conclusion

L’histoire de l’humanité commence avec l’apparition des premiers hommes en Afrique. Grâce à leur capacité d’adaptation, ils ont migré et ont appris à fabriquer des outils, à maîtriser le feu, et même à créer de l’art. Ces avancées leur ont permis de survivre et d’évoluer jusqu’à nos jours.

Frise chronologique 🌍 Paléolithique (~-3M à -10 000) 📍 Paléolithique inférieur 📍 Paléolithique moyen 📍 Paléolithique supérieur 🌿 Premiers hominidés 🔨 Premiers outils en pierre 🔥 Maîtrise du feu (-500 000) 🏹 Outils en pierre élaborés 🏕️ Premiers habitats 🧠 Néandertal en Europe 🖐 Premières sépultures 🎨 Premières œuvres d’art 🤯 Expansion Homo sapiens 🦴 Outils en os et bois 🎯 Invention de l’arc 🏡 Premiers campements ➡️ Transition vers le Néolithique

Chapitre 2 : La révolution du néolithique

Introduction : Un grand changement dans l’histoire de l’humanité

Pendant des millions d’années, les humains étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. Mais vers -10 000, un grand changement se produit : les hommes apprennent à cultiver la terre et à domestiquer les animaux. Ce bouleversement marque le début du Néolithique, une période qui transforme profondément la vie des hommes.

Frise chronologique 🌍 Révolution du Néolithique (~-10 000 à -3 000) 📍 Début du Néolithique 📍 Sédentarisation et agriculture 📍 Avancées technologiques et sociales 🌾 Domestication des plantes (blé, orge) 🐄 Domestication des animaux (moutons, chèvres) 🏠 Construction des premiers habitats fixes ⚒️ Apparition de l'agriculture et de l'outillage amélioré 🏺 Fabrication de poteries 🌾 Premiers villages sédentaires 🛠️ Développement des outils en pierre polie 🎨 Art néolithique : poteries décorées 💬 Début de l'écriture et des premières sociétés 🏛️ Construction des premiers temples 🚜 Invention de la charrue 🌍 Expansion de l'agriculture et des villages ➡️ Transition vers les civilisations antiques
Néolithique :

Période où les hommes commencent à pratiquer l’agriculture et l’élevage.

Révolution :

Changement très important et rapide dans une société.

1. L’invention de l’agriculture et de l’élevage
Le passage d’un mode de vie nomade à sédentaire

Vers -10 000, au Proche-Orient, les hommes découvrent qu’ils peuvent faire pousser des plantes comme le blé et l’orge, au lieu de simplement les ramasser. Ils commencent aussi à domestiquer des animaux comme les moutons, les chèvres et les bœufs pour leur viande, leur lait et leur laine.
Grâce à ces découvertes, les hommes n’ont plus besoin de se déplacer en permanence pour chercher de la nourriture : ils deviennent sédentaires et construisent les premiers villages.

Sédentaire :

Qui vit en un lieu fixe, sans se déplacer en permanence.

Domestiquer :

Apprivoiser et élever des animaux pour les besoins humains.

Une production de nourriture plus efficace

Avec l’agriculture et l’élevage, les hommes produisent plus de nourriture et peuvent nourrir une population plus nombreuse. Cela permet à certaines personnes d’exercer d’autres métiers comme artisan ou chef de village.

Artisan :

Personne qui fabrique des objets à la main (poterie, outils, tissus…).

Production :

Fabrication de biens ou de nourriture en grande quantité.

2. Les premiers villages et nouvelles inventions
La naissance des villages et des maisons

Avant le Néolithique, les hommes vivaient dans des abris temporaires. Avec la sédentarisation, ils construisent des maisons en pierre, en bois ou en terre et forment les premiers villages.
Dans ces villages, la société s’organise : il y a des chefs, des chasseurs, des artisans, des agriculteurs et des éleveurs.

Village :

Groupe de maisons où vivent plusieurs familles de manière permanente.

De nouvelles inventions pour mieux vivre

Au Néolithique, les hommes inventent de nouveaux outils pour faciliter leur travail :
La pierre polie pour fabriquer des outils plus solides.
La poterie pour stocker la nourriture et l’eau.
Le tissage pour fabriquer des vêtements. Ces progrès améliorent la vie quotidienne et permettent aux hommes de mieux s’organiser.

Pierre polie :

Technique pour rendre les outils en pierre plus tranchants et résistants.

Poterie :

Objets en terre cuite servant à stocker aliments et liquides.

3. Les premières formes de pouvoir et de croyances
Les chefs de village et la naissance du commerce

Avec la sédentarisation, certains villages deviennent plus riches que d’autres. Des chefs apparaissent pour organiser la vie du village et protéger les récoltes.
Les villages commencent aussi à échanger leurs produits (blé, poterie, outils…) avec d’autres villages : c’est le début du commerce.

Commerce :

Échange de biens entre différentes personnes ou villages.

Récolte :

Action de ramasser les cultures arrivées à maturité.

Les premières croyances religieuses

Les hommes du Néolithique commencent à enterrer leurs morts avec des objets, ce qui montre qu’ils croient en une vie après la mort.
Ils construisent aussi de grands monuments de pierre comme Stonehenge, qui servaient probablement pour des rituels religieux.

Monument mégalithique :

Grande construction en pierre, souvent liée à des croyances religieuses.

Stonehenge :

Cercle de pierres en Angleterre, construit au Néolithique.

Conclusion

Le Néolithique transforme profondément la vie des hommes : avec l’agriculture, ils deviennent sédentaires, construisent des villages, inventent de nouveaux outils et développent les premières sociétés organisées. Cette révolution marque le début de la civilisation et prépare la naissance des premières villes et des premiers royaumes.

Chapitre 3 : Les premiers états et les premières écritures

Introduction

À partir de la fin du Néolithique, l’évolution des sociétés humaines connaît une nouvelle étape importante : l'apparition des premiers États et des premières écritures. Ces deux inventions ont profondément changé la façon dont les humains s’organisent, communiquent et transmettent leurs connaissances. C’est à cette époque que naissent les premières grandes civilisations.

État :

Organisation politique qui gère un territoire, avec des lois, un gouvernement et des institutions.

Écriture :

Système de signes permettant de noter des informations.

1. La naissance des premiers États
Les premières grandes civilisations

Les premiers États apparaissent autour de 3500 avant J.-C. dans des régions très spécifiques, appelées les berceaux de la civilisation. Ces régions se trouvent près de grands fleuves comme le Nil en Égypte, le Tigre et l’Euphrate en Mésopotamie, l’Indus en Inde et le Jaune en Chine.
Ces civilisations, comme l'Égypte, la Mésopotamie, la Chine et l'Indus, sont organisées autour d’une administration centralisée avec des rois ou des prêtres-rois à leur tête. Ces dirigeants étaient responsables de la gestion des ressources, de la sécurité et de l’organisation sociale.

Berceau de la civilisation :

Région où sont apparues les premières grandes civilisations.

Administration centralisée :

Organisation où une autorité unique gère l’ensemble du territoire.

Les caractéristiques des premiers États

Les premiers États se caractérisent par :
Une hiérarchie sociale bien définie avec des rois, des prêtres, des soldats, des artisans et des paysans.
Des villes bien structurées, où se trouvent des palais, des temples et des marchés.
Un système économique organisé, avec l'agriculture, l’élevage et le commerce.

Les rois et les prêtres contrôlaient les ressources et étaient responsables de la protection de leur peuple.

Hiérarchie sociale :

Organisation des individus en différentes couches selon leur richesse ou leur statut.

Palais :

Bâtiment où vivait le roi ou le dirigeant.

2. L'invention de l'écriture
Pourquoi inventer l’écriture ?

L’écriture apparaît pour répondre à des besoins pratiques : enregistrer les informations, gérer les récoltes, noter les lois, compter les biens et communiquer à distance. L’écriture permet aux dirigeants et aux commerçants de garder des traces écrites de leurs activités.
La première écriture connue est celle des Sumériens en Mésopotamie, qui ont inventé l'écriture cunéiforme vers 3000 avant J.-C.. En Égypte, les hiéroglyphes apparaissent aussi peu après.

Cunéiforme :

Écriture de la Mésopotamie, constituée de signes en forme de coins, gravés sur des tablettes d'argile.

Hiéroglyphes :

Écriture de l’Égypte ancienne, constituée de dessins symbolisant des objets, des idées ou des sons.

Les premières écritures et leurs usages

Les premières écritures ont été utilisées pour :
Noter des listes (de biens, d’animaux, de travailleurs).
Écrire des lois, comme le Code de Hammurabi en Mésopotamie, un des premiers ensembles de lois écrites.
Raconter des histoires et représenter des dieux dans des temples ou des tombeaux.
L’écriture devient un outil puissant pour organiser les sociétés et léguer des connaissances aux générations futures.

Code de Hammurabi :

Ensemble de lois écrites par le roi babylonien Hammurabi pour organiser la justice.

Scribe :

Personne qui sait écrire et qui travaille à la rédaction de documents officiels.

3. L’impact de l’écriture et des premiers États
Le rôle de l’écriture dans la gestion des États

L’écriture permet aux rois et aux gouvernements de gérer les territoires plus efficacement. Elle permet de coder des lois, de faire des recensements de la population et de surveiller les impôts. Elle aide aussi à organiser les échanges commerciaux grâce à des documents écrits.
Les premières bibliothèques, comme celle de Ninive en Mésopotamie, deviennent des centres de savoir et d’administration.

Recensement :

Comptage de la population ou des biens.

Bibliothèque :

Lieu où sont conservés des livres et des documents écrits.

Les premières religions et leur rôle dans les États

L’écriture a également joué un rôle important dans la transmission des croyances religieuses. Les religions dans les premières civilisations étaient souvent liées au pouvoir. Les rois et les prêtres utilisaient l’écriture pour consigner les mythes, les rites et les lois divines.
En Égypte, par exemple, les hiéroglyphes étaient souvent utilisés pour écrire des textes sacrés, comme le Livre des Morts, qui guidait l'âme du défunt dans l'au-delà.

Rituel religieux :

Ensemble de gestes ou de pratiques suivis lors des cérémonies religieuses.

Livre des Morts :

Texte funéraire égyptien qui guide l’âme vers la vie après la mort.

Conclusion

L’apparition des premiers États et de l’écriture représente une étape décisive dans l’histoire de l’humanité. Ces inventions permettent de structurer les sociétés, de léguer des connaissances et de construire des civilisations durables. L’écriture, notamment, devient un outil indispensable pour la gestion, la transmission du savoir et l’organisation des grandes sociétés.

Thème 2 : Récits fondateurs, croyances et citoyenneté dans la Méditerranée antique au Ier millénaire avant J.-C.

Chapitre 4 : Le monde des cités grecques

Introduction

Vers le VIIIe siècle avant J.-C., la Grèce est composée de nombreuses cités-États, appelées polis. Chaque cité est indépendante et possède son propre gouvernement, ses lois et son armée. Cependant, les Grecs partagent une même culture, une langue commune et des croyances religieuses.
Deux cités célèbres, Athènes et Sparte, illustrent bien la diversité du monde grec. Tandis qu’Athènes développe la démocratie, Sparte est une cité guerrière gouvernée par une oligarchie.

Cité-État (polis) :

Ville et son territoire environnant formant un petit pays indépendant.

Démocratie :

Système politique où les citoyens participent aux décisions.

Oligarchie :

Gouvernement dirigé par un petit groupe de personnes puissantes.

1. L'organisation des cités grecques
Une cité autour d’une ville et de son territoire

Chaque cité grecque est composée de plusieurs éléments :
L’acropole, une colline fortifiée où se trouvent les temples et où les habitants se réfugient en cas d’attaque.
L’agora, la place centrale où les citoyens se réunissent pour discuter et commercer.
Le territoire agricole, qui entoure la ville et fournit de la nourriture aux habitants.

Acropole :

Partie haute de la cité où se trouvent les temples.

Agora :

Place publique où ont lieu les échanges et les débats politiques.

Les citoyens et les autres habitants

Dans une cité grecque, tous les habitants ne sont pas égaux. Seuls les citoyens (les hommes libres nés dans la cité) peuvent participer à la politique. Les autres groupes sont :
Les femmes et les enfants, qui n’ont aucun droit politique.
Les étrangers (métèques), qui vivent dans la cité mais ne sont pas citoyens.
Les esclaves, qui appartiennent à des maîtres et n’ont aucun droit.

Citoyen :

Homme libre qui participe à la vie politique.

Métèque :

Étranger libre vivant dans une cité grecque.

Esclave :

Personne considérée comme un bien, qui appartient à un maître.

2. Athènes et Sparte : deux cités très différentes
Athènes, la démocratie

Athènes est une cité où les citoyens peuvent participer aux décisions. C’est Périclès, un homme politique du Ve siècle avant J.-C., qui renforce la démocratie athénienne. Les citoyens se réunissent à l’Ecclésia, l’assemblée du peuple, pour voter les lois.
Mais cette démocratie est limitée : seuls les hommes citoyens peuvent voter, les femmes et les esclaves en sont exclus.

Ecclésia :

Assemblée des citoyens athéniens qui vote les lois.

Périclès :

Grand dirigeant athénien du Ve siècle avant J.-C.

Sparte, la cité guerrière

Sparte est une cité où le pouvoir est entre les mains d’une oligarchie. Les citoyens spartiates sont avant tout des soldats, entraînés dès leur enfance à l’art de la guerre.
Les Spartiates dominent une population d’Hilotes, des esclaves qui travaillent la terre et assurent la survie de la cité.

Hilotes :

Paysans esclaves des Spartiates.

Oligarchie :

Gouvernement dirigé par une élite.

3. Une culture grecque commune
La religion grecque

Tous les Grecs partagent les mêmes dieux, qui vivent sur le mont Olympe et dirigent le monde. Parmi eux, on trouve :
Zeus, le roi des dieux.
Athéna, déesse de la sagesse et protectrice d’Athènes.
Poséidon, dieu des mers.
Les Grecs rendent hommage à leurs dieux dans des temples et lors de grandes fêtes religieuses, comme les Jeux Olympiques, organisés en l’honneur de Zeus.

Mont Olympe :

Lieu mythique où vivent les dieux grecs.

Jeux Olympiques :

Compétition sportive organisée tous les quatre ans en l’honneur de Zeus.

Définitions :
L’expansion grecque et les colonies

À partir du VIIIe siècle avant J.-C., les Grecs fondent des colonies autour de la mer Méditerranée et de la mer Noire, comme Marseille en Gaule. Ces colonies permettent aux Grecs de diffuser leur culture et de développer le commerce.

Colonie :

Nouvelle cité fondée par des Grecs en dehors de la Grèce.

Conclusion : Un héritage toujours présent

Le monde des cités grecques a marqué l’histoire avec ses inventions politiques (comme la démocratie) et sa culture (mythologie, philosophie, art). Aujourd’hui encore, des concepts issus de la Grèce antique sont présents dans nos sociétés, comme la démocratie ou les Jeux Olympiques.

Frise chronologique 🌍 Monde des cités grecques (~-800 à -146) 📍 Fondation des cités 📍 L'âge d'or d'Athènes 📍 La fin des cités grecques 🏛️ Fondation des premières cités (Athènes, Sparte) ⚔️ Guerres médiques (490 - 479 av. J.-C.) 🎭 Naissance du théâtre et de la démocratie 🏛️ Périclès et l'apogée d'Athènes 🎨 Expansion de la culture grecque 🏺 La construction du Parthénon (447 av. J.-C.) 📜 Philosophie grecque : Socrate, Platon, Aristote ⚖️ Les réformes de Clisthène ⚔️ Guerre du Péloponnèse (431 - 404 av. J.-C.) 🛡️ Déclin de la démocratie athénienne 🛸 L'Empire d'Alexandre le Grand (336 - 323 av. J.-C.) 🏛️ Fin des cités indépendantes grecques (146 av. J.-C.) ➡️ Conquête romaine des cités grecques

Chapitre 5 : La naissance du monothéisme juif dans un monde polythéiste

Introduction

Dans l’Antiquité, la plupart des peuples croient en plusieurs dieux : c’est le polythéisme. Chaque civilisation a ses propres divinités : les Égyptiens adorent Rê et Osiris, les Grecs croient en Zeus et Athéna, et les Romains en Jupiter et Mars.
Mais un peuple se distingue en développant une nouvelle croyance : les Hébreux, ancêtres des Juifs, sont les premiers à croire en un dieu unique, Yahvé. C’est le début du monothéisme.

Polythéisme :

Croyance en plusieurs dieux.

Monothéisme :

Croyance en un seul dieu.

1. Les Hébreux et leur histoire
Les origines du peuple hébreu

Selon la Bible hébraïque, l’histoire des Hébreux commence avec Abraham, un berger vivant à Ur en Mésopotamie. Il aurait reçu un message de Yahvé, lui demandant de quitter sa terre pour s’installer en Canaan, une région qui correspond aujourd’hui à Israël et la Palestine.
Les Hébreux vivent ensuite en Égypte, où ils sont réduits en esclavage. C’est Moïse qui les libère et les guide vers la Terre promise après avoir reçu les dix commandements sur le mont Sinaï.

Hébreux :

Ancêtres des Juifs, peuple de la Bible.

Moïse :

Prophète qui guide les Hébreux hors d’Égypte.

Dix commandements :

Lois religieuses données par Yahvé à Moïse.

Définitions :
La naissance du royaume d’Israël

Une fois installés en Canaan, les Hébreux fondent le royaume d’Israël avec des rois célèbres comme David et Salomon, qui fait construire le Temple de Jérusalem, lieu sacré du judaïsme.
Mais au VIe siècle avant J.-C., Jérusalem est détruite par les Babyloniens, et de nombreux Hébreux sont déportés à Babylone. Cet événement renforce leur foi en un dieu unique et marque l’écriture de nombreux textes religieux.

Royaume d’Israël :

État fondé par les Hébreux en Canaan.

Temple de Jérusalem :

Lieu sacré construit par le roi Salomon.

Déportation :

Exil forcé d’un peuple dans un autre territoire.

2. Une religion monothéiste
Un dieu unique et tout-puissant

Contrairement aux autres peuples polythéistes, les Hébreux croient en un seul dieu : Yahvé, qui n’a pas de forme humaine et qui est tout-puissant. Ce dieu a fait une alliance avec son peuple : s’ils respectent ses lois, il les protégera.
Les lois des Hébreux sont écrites dans la Torah, qui contient les récits de leur histoire et leurs règles religieuses.

Yahvé :

Dieu unique du judaïsme.

Alliance :

Pacte entre Yahvé et les Hébreux.

Torah :

Livre sacré du judaïsme.

Des règles religieuses strictes

Le judaïsme impose des règles strictes : Respect des dix commandements (ne pas tuer, ne pas voler, honorer ses parents…). Respect du repos du sabbat. Interdiction de manger certains aliments comme le porc.
Ces lois permettent aux Hébreux de conserver leur identité malgré les épreuves.

Sabbat :

Jour de repos sacré dans le judaïsme.

3. Une influence durable sur les religions du monde
Une religion qui se maintient malgré les épreuves

Après la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en 70 après J.-C., les Juifs sont dispersés dans différents pays : c’est la diaspora. Malgré cela, ils conservent leur foi en Yahvé et leurs traditions.

Diaspora :

Dispersion des Juifs dans le monde.

Une influence sur le christianisme et l’islam

Le judaïsme est la première religion monothéiste et va influencer deux grandes religions :
Le christianisme, qui reprend certains textes juifs et considère Jésus comme le messie.
L’islam, qui reconnaît Abraham et Moïse comme des prophètes.
Aujourd’hui, ces trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam) comptent des milliards de croyants.

Conclusion

La naissance du monothéisme juif a marqué un tournant dans l’histoire des croyances humaines. Alors que la plupart des civilisations de l’époque étaient polythéistes, les Hébreux ont développé une nouvelle vision du divin, qui influencera profondément les religions suivantes.

Frise chronologique 🌍 Naissance du monothéisme juif (~-2000 à -70) 📍 Abraham et la naissance du monothéisme 📍 Exode et libération par Moïse 📍 Construction du Temple de Jérusalem 🌍 Abraham reçoit l'appel de Yahvé (vers -2000) 🔱 Début du monothéisme : seul Yahvé est adoré 🕊️ Moïse guide les Hébreux hors d'Égypte (vers -1250) 📜 Moïse reçoit les Dix Commandements sur le mont Sinaï 🏛️ Construction du Temple de Jérusalem par Salomon (~-950) 📝 Écriture de la Torah et des textes religieux ⚔️ Destruction du Temple de Jérusalem par les Babyloniens (~-586) 🛖 Déportation des Hébreux à Babylone (exil) ➡️ Influence durable sur le christianisme et l'islam

Chapitre 6 : Rome du mythe à l'histoire

Introduction

Rome est l'une des plus grandes civilisations de l’Antiquité. Elle a donné naissance à un immense empire qui a duré plusieurs siècles. Mais comment est née cette grande ville ? Au départ, les Romains racontent une légende : celle de Romulus et Rémus. Puis, peu à peu, les historiens découvrent la véritable histoire de la fondation de Rome.

Mythe :

Récit légendaire qui explique l’origine d’un peuple ou d’un lieu.

Histoire :

Étude du passé fondée sur des sources comme les textes et les objets.

1. La fondation légendaire de Rome
La légende de Romulus et Rémus

Selon la légende, les jumeaux Romulus et Rémus sont les fils du dieu Mars. Abandonnés sur le Tibre, ils sont recueillis par une louve. Devenus adultes, ils décident de fonder une ville. Mais une dispute éclate : Romulus tue son frère et devient le premier roi de Rome, en 753 avant J.-C.

Romulus :

Personnage légendaire, fondateur de Rome.

753 avant J.-C. :

Date légendaire de la fondation de Rome.

2. La fondation historique de Rome
Une ville au carrefour de plusieurs peuples

Les historiens pensent que Rome est née au VIIIe siècle avant J.-C. sur les bords du Tibre, en Italie. Elle s’est formée grâce à la réunion de plusieurs villages latins. La ville profite d’une position favorable : elle est proche de la mer et au centre de la péninsule italienne.

Latins :

Peuple vivant dans la région du Latium, autour de Rome.

Péninsule :

Terre entourée par la mer sur trois côtés.

L’influence des Étrusques

Rome est d’abord dirigée par des rois, dont certains sont étrusques, un peuple du nord de l’Italie. Les Étrusques apportent aux Romains de nombreuses connaissances : l’écriture, l’architecture, les arts et des techniques comme l’assainissement de la ville.

Étrusques :

Peuple antique vivant au nord de Rome, en Étrurie.

3. Du royaume à la république
La fin de la royauté

En 509 avant J.-C., les Romains chassent leur dernier roi étrusque. Ils refusent la monarchie et créent une nouvelle forme de gouvernement : la République. Désormais, ce sont des magistrats élus qui dirigent Rome. Les citoyens romains ont un rôle politique.

République :

Régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par des représentants élus.

Citoyen :

Homme libre, né de parents romains, qui peut voter et être élu.

Conclusion

La fondation de Rome se situe entre légende et réalité. Le mythe de Romulus et Rémus montre l’importance des dieux et des héros dans la culture romaine. Mais l’histoire nous apprend que Rome s’est construite peu à peu, influencée par d’autres peuples comme les Étrusques. Dès ses débuts, Rome est une ville ouverte, qui deviendra bientôt un puissant empire.

Thème 3 : L'empire romain dans le monde antique

Chapitre 7 : Conquêtes, paix romaine et romanisation

Introduction

À partir du IIe siècle avant J.-C., Rome ne cesse d’agrandir son territoire. Elle conquiert de nombreuses régions autour de la Méditerranée. Ces conquêtes permettent la naissance d’un immense empire : l’Empire romain. Pour le gouverner, les Romains imposent la paix et leur mode de vie aux peuples conquis : c’est la romanisation.

Empire :

Ensemble de territoires dirigés par un seul chef : l’empereur.

Romanisation :

Adoption de la langue, de la culture et du mode de vie romains par les peuples conquis.

1. Les conquêtes romaines
Un empire autour de la Méditerranée

Rome commence par conquérir l’Italie, puis elle s’attaque à la Gaule, à la Grèce, à l’Espagne, à l’Afrique du Nord et jusqu’au Proche-Orient. À son apogée, au IIe siècle après J.-C., l’Empire romain s’étend sur trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

Méditerranée :

Mer au centre de l’Empire romain, appelée "mare nostrum" (notre mer).

Les soldats romains

Les conquêtes sont rendues possibles grâce à l’armée romaine. Les légionnaires sont bien entraînés, bien équipés et très disciplinés. Ils construisent aussi des routes pour circuler plus vite dans tout l’empire.

Légionnaire :

Soldat romain.

Voie romaine :

Route construite par les Romains pour relier les villes de l’empire.

2. La paix romaine
Une longue période de stabilité

Une fois les conquêtes achevées, l’empire connaît une période de paix : c’est la paix romaine, qui dure environ deux siècles (Ier – IIe siècle après J.-C.). Elle permet le développement de l’économie, des échanges, des villes et des constructions (bains, théâtres, routes, aqueducs…).

Paix romaine :

Période de paix et de prospérité dans l’Empire romain.

Aqueduc :

Canal construit pour apporter de l’eau aux villes.

3. La romanisation des provinces
Un mode de vie romain dans tout l’empire

Les habitants des provinces adoptent peu à peu la langue latine, les dieux romains, les vêtements, les loisirs (comme les jeux au cirque), et les bâtiments publics. Des villes romaines apparaissent partout, comme Nîmes ou Arles en Gaule.

Province :

Territoire de l’empire situé en dehors de l’Italie.

La citoyenneté romaine

À partir de 212 après J.-C., l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire. Cela renforce l’unité de l’empire et la diffusion de la culture romaine.

Citoyenneté romaine :

Statut accordé aux habitants qui ont des droits politiques et civiques à Rome.

Conclusion

Grâce à ses conquêtes, Rome devient un immense empire qui unifie de nombreux peuples. La paix romaine et la romanisation permettent de diffuser la culture romaine dans tout l’empire. Aujourd’hui encore, on retrouve des traces de cette civilisation dans de nombreux pays autour de la Méditerranée.

Chapitre 8 : Des chrétiens dans l'empire

Introduction

Au Ier siècle après J.-C., une nouvelle religion apparaît en Judée, une province de l’Empire romain : le christianisme. Elle se fonde sur l’enseignement de Jésus de Nazareth. D’abord persécutée, cette religion va peu à peu se répandre dans tout l’empire et se faire reconnaître.

Christianisme :

Religion fondée sur la vie et les enseignements de Jésus-Christ.

Judée :

Province de l’Empire romain située au Proche-Orient.

1. Jésus et les débuts du christianisme
Jésus de Nazareth

Les chrétiens croient que Jésus est le fils de Dieu. Il prêche l’amour, le pardon et la paix. Il a douze apôtres, ses premiers disciples. Vers l’an 30, Jésus est arrêté et crucifié à Jérusalem par les autorités romaines. Pour ses disciples, sa résurrection prouve qu’il est le messie.

Messie :

Envoyé de Dieu pour sauver les hommes, selon la religion juive et chrétienne.

Apôtre :

Disciple de Jésus chargé de transmettre son message.

Les premières communautés chrétiennes

Après la mort de Jésus, ses apôtres diffusent son message dans l’Empire romain. Des communautés chrétiennes se forment dans les villes, malgré les risques. Les chrétiens se réunissent pour prier et lire les textes sacrés, comme l’Évangile.

Évangile :

Récit de la vie et de l’enseignement de Jésus.

2. Des chrétiens persécutés
Une religion interdite

Les chrétiens refusent de prier les dieux romains et de considérer l’empereur comme un dieu. Cela est vu comme un danger pour l’unité de l’empire. Ils sont donc persécutés : arrêtés, emprisonnés ou exécutés, parfois dans des arènes ou livrés aux fauves.

Persécution :

Violence exercée contre un groupe pour ses idées ou sa religion.

3. Le triomphe du christianisme
La reconnaissance du christianisme

En 313, l’empereur Constantin autorise le christianisme avec l’édit de Milan. Les chrétiens peuvent pratiquer librement leur religion. Plus tard, en 380, l’empereur Théodose en fait la religion officielle de l’Empire romain.

Édit de Milan :

Texte publié par Constantin autorisant la religion chrétienne.

Constantin :

Empereur romain qui reconnaît le christianisme.

Unité religieuse dans l’Empire

Avec le christianisme devenu religion officielle, de nombreuses églises sont construites, et les évêques jouent un rôle important dans les villes. La foi chrétienne devient un facteur d’unité pour l’Empire romain.

Évêque :

Chef religieux chrétien dans une région ou une ville.

Conclusion

Le christianisme est né dans l’Empire romain, dans un contexte de persécution. Grâce à la détermination des premiers croyants et à la conversion des empereurs, cette religion s’impose peu à peu. Elle devient l’une des grandes religions du monde et transforme profondément l’Empire romain.

Chapitre 9 : Les relations de l'Empire romain avec les autres mondes anciens

Introduction

L’Empire romain est immense, mais il n’est pas isolé. Il est en contact avec d’autres civilisations anciennes : les royaumes africains, les peuples d’Europe du Nord, et surtout la Chine et l’Inde. Ces échanges permettent des découvertes, du commerce et des influences culturelles.

Relations :

Contacts entre des peuples différents (commerciaux, culturels, diplomatiques…).

1. Des échanges nombreux
Un empire connecté par des routes

Grâce à un vaste réseau de routes terrestres et maritimes, les Romains échangent avec d’autres peuples. Les caravanes traversent le désert du Sahara vers l’Afrique noire. Des bateaux romains vont jusqu’en Inde. La fameuse « route de la soie » relie Rome à la Chine.

Route de la soie :

Réseau de routes commerciales reliant la Chine à l’Europe.

Des produits rares et précieux

Les Romains achètent de la soie de Chine, des épices d’Inde, de l’or et de l’ivoire d’Afrique. En échange, ils exportent du vin, de l’huile d’olive, des verreries, des bijoux… Ces échanges sont aussi culturels : les savoirs, les techniques et les religions circulent.

Épices :

Produits végétaux utilisés pour parfumer les plats (poivre, cannelle…).

2. Des peuples aux frontières de l’empire
Les Germains et les Barbares

Au nord, l’Empire romain est en contact avec les peuples germains, que les Romains appellent « barbares ». Ces peuples commercent parfois avec Rome, mais entrent aussi en conflit avec elle. Certains barbares deviennent soldats dans l’armée romaine.

Barbare :

Nom donné par les Romains aux peuples non romains.

Les royaumes africains et orientaux

Au sud, Rome échange avec les royaumes africains comme celui de Méroé (actuel Soudan), riche en or et en fer. À l’est, elle est en contact avec les Parthes (en Iran), puis les Sassanides, souvent ennemis de Rome.

Méroé :

Ancien royaume africain connu pour ses métaux et son artisanat.

3. Une influence mutuelle
Rome reçoit et transmet

Les Romains adoptent certains produits, idées ou savoir-faire étrangers. Par exemple, le papier chinois, les mathématiques indiennes, ou des dieux venus d’Égypte ou d’Orient. En retour, Rome diffuse sa langue, son droit, son architecture et sa culture dans les régions voisines.

Un monde antique déjà globalisé ?

Même sans Internet ni avions, les civilisations de l’Antiquité sont déjà en contact à grande distance. Ces échanges montrent un monde ancien vivant, ouvert et connecté, où les empires s’influencent les uns les autres.

Conclusion

L’Empire romain entretient des relations variées avec les autres mondes anciens : commerce, conflits, échanges culturels. Ces contacts ont enrichi Rome mais aussi les peuples voisins. C’est un exemple ancien de mondialisation, bien avant notre époque moderne.